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  • L'instant chronique des (a)mateurs de cinoche thérapeutique. L'intégralité de ces chroniques ont été écrites, à l'origine, pour le forum Escape To Paradise (où vous y retrouverez bien d'autres choses encore ! ;-)
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16 novembre 2008

Sharky's Machine - Burt Reynolds (1981)

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♫Street liiife! ♪ tin-la-tin-tin! ♫Streeet liifffe! ♪ tin-la-tin-tin!
Aaaahhhh, il est parfois de ces choix de générique d’ouverture qui savent donner méchamment le ton du film qu’ils introduisent, et sur des prises de vues aériennes de cette mégapole qu’est Atlanta puis d’un Burt Reynolds déambulant dans son décor urbain, celui du groupe The Crusaders, avec ses accords empruntés autant au jazz qu’au funk, avait carrément capté toute l’essence de celui réalisé par Reynolds en 1981, Sharky’s Machine.

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A la suite d’une affaire de stupéfiants qui aura provoqué un bordel monstre dans le centre d’Atlanta, le sergent Tom Sharky (Burt Reynolds) est rétrogradé par ses supérieurs, des stups’ à la brigade des mœurs. Épaulé par ses nouveaux collègues, Papa (Brian Keith) et Friscoe (Bernie Casey), une simple enquête d’investigation sur un réseau de prostitution de petite envergure, allait déboucher sur les ramifications d’une cellule Mafieuse et l’implication d’un homme politique dans le meurtre d’une call-girl...

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A m-chemin entre le polar hard-boiled des seventies et toute l’esthétique du genre qui revêtira véritablement son importance quelques années plus tard avec Joel Silver, Sharky’s Machine se donnait donc la particularité de parfaitement composé avec tous les ingrédients chevauchant ces deux décennies. A une géniale entrée en matière qui possédait la nervosité du polar urbain, répondait certaines séquences si caractéristiques des années 80. Et comme nous n’en étions pas encore à la glorification du héros Reaganien tel que le cinéma Américain l’imaginera par la suite, ce ne sera donc pas grâce à l’abnégation d’un seul homme que la justice triomphera de la corruption politique et policière, mais bel et bien du travail d’équipe de ces laissés pour compte de la police d’Atlanta (qui ressemble un peu à l’équipe Z des épisodes du rugball du dessin-animé Cobra pour situer grossièrement le truc), inspiré tout droit de l’archétype du cinéma des 70’s.

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Évidemment, tout ça ne tient la route que si l’on s’attarde à une analyse en surface de Sharky’s Machine. A sa première vision, vous retiendrez surtout à quel point Burt Reynolds a su tirer son épingle du jeu d’un scénario qui mêlait action, thriller et romance (dans un excellentissime jeu de surveillance et de mise sur écoute), à partir d’une intrigue somme toute banale (l’arrestation d’une prostitué). A l’évidence, ça peut paraitre super simple comme ça, et c’est le propre du boulot d’un réalisateur de savoir tirer parti du matériau qu’il doit mettre en images, mais j’en connais un paquet pour qui laujourd'hui, cette multiplicité des faits est un vrai labeur. Mais une bonne "pelloche" n’en serait certainement pas une, si elle n’offrait pas à ses spectateurs des personnages bien écrit et là encore, Sharky’s Machine tenait la dragée haute. Malgré le nombre important de protagoniste, chacun d’entre eux étaient décortiqués dans leur psychologie par d’astucieux et truculents dialogues, ou nourrit par des mises en situations explosives, sensuelles (l’effeuillage brûlant de Rachel Ward face à toute la crapulerie du personnage interprété par Vittorio Gassman) ou bourré d’humour (mais pas de méprise, nous n’en étions pas encore au comique infantilisant des buddy-movie). De Charles Durning, génial en chef de la police des mœurs irascible, largué et injurieux à Henry Silva, véritable climax ambulant en tueur à gages indestructible et cocaïné, il n’y avait pas un personnage dénué d'envergure dans ce Sharky’s Machine. Avant de voir débarqué le probable massacre orchestré par Phil Joanou avec dans le rôle titre Mark Wahlberg (en 2009), il devient donc urgent de vous procurer cet authentique chef-d'oeuvre du polar des annees 80.

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