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  • L'instant chronique des (a)mateurs de cinoche thérapeutique. L'intégralité de ces chroniques ont été écrites, à l'origine, pour le forum Escape To Paradise (où vous y retrouverez bien d'autres choses encore ! ;-)
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9 novembre 2008

Votez McKay - Michael Ritchie (1972)

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L’histoire : Afin de s’opposer au conservateur Républicain Croker Jarmon (Don Porter) en vue des élections au poste de sénateur de
la Californie, Marvin Lucas (Peter Boyle), à la recherche d’un candidat potentiel pour le parti Démocrate, découvre un jeune avocat Bill McKay (Robert Redford) fils de l’ancien Gouverneur John McKay (Melvyn Douglas)…


C’est sur le tournage de Jeremiah Johnson que Robert Redford, désireux de faire un film sur le système électoral Américain, prit contact avec le réalisateur Michael Ritchie qui venait de filmer pour télévision US la campagne électorale du démocrate John V. Tunney (et avec lequel il tourna précédemment La Descente Infernale ) et s’adjoignit les services de l’écrivain Jeremy Larner, ghostwriter des discours électoraux du sénateur McCarthy lors des présidentielles de 68. Fort de l’association de ces deux hommes pour développer sa réflexion du système politique et électoral Américain, Robert Redford lançait le tournage de Votez McKay en novembre 1971.

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Afin de pouvoir distribuer le film avant la convention présidentielle de juillet de l’année suivante, le rythme est relativement soutenu sur le plateau du film avec pour conséquence de générer de sérieuses tensions entre les acteurs et le reste de l’équipe. Au terme de 41 jours de tournage, autant dire que Robert Redford, mal à l’aise dans son inconfortable double casquette d’acteur/producteur, accueillera comme un véritable soulagement la fin du tournage. Se confiant à Bruce Bahrenburg, auteur du livre "Filming The Candidate", Redford pense d’ailleurs que Votez McKay est raté mais l’accueil réservé à son film par le public et la critique dissiperont très vite les doutes de l’acteur.

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Examen clinique des rouages du système politique Américain, Votez McKay tire en l’occurrence toute sa force de son immersive plongée dans les coulisses d’une campagne électorale et du décryptage du rôle joué par les éminences grises à la création de candidats à l’élection sénatoriale. D’avocat idéaliste, le personnage de McKay allait rapidement perdre de son intégrité, manipulé et broyé par le système : "Son…You’re a politician" lui dira son père avec un sourire carnassier. En dépeignant les agissements d’une cellule de campagne afin de transformer un Américain porté par de profondes convictions citoyennes en véritable bête de guerre politique, Votez McKay met en exergue l’importance capitale du prisme médiatique sur l’électorat potentiel. A l’issue d’un débat houleux l'opposant au candidat Républicain, un des chargés de communication de McKay lui tiendra cette réflexion : "It was a quite show !". Désarçonné, McKay lui rétorquera un désespérant : "What does that mean ?".

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Fort de son expérience télévisuel sur la campagne de Tunney, certaines scènes filmées par Michael Ritchie semblent laisser la part belle à l’improvisation (impression confirmée lors du passage du cortège de McKay à San Francisco où la production aurait prévenu, un jour avant, ses habitants que Redford serait de passage le lendemain !) apportant toujours un peu plus d’authenticité au film. Instructif, rythmé malgré la supposé rigidité de son sujet, et véritablement d’actualité au vu des thèmes évoqués renvoyant directement à notre dernière campagne présidentielle, Votez McKay est en plus un film lucide mettant à nu les insuffisances de la politique sur notre quotidien. Aux portes de la victoire, McKay ne s’interrogera t-il pas: "What do we do now ?".

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